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Pau Lopez : «Je suis à nouveau heureux»

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OM
Le Mercredi 16 février 2022 à 08:22
Le gardien de l’Olympique de Marseille, Pau Lopez, était mardi en fin d’après-midi l’invité de Charlotte Le Gallo dans l’émission Insider diffusée sur Twitch et OM.fr.

Après Dimitri Payet et Jorge Sampaoli, Pau Lopez était le troisième invité de Charlotte Le Gallo dans Insider. Ensemble, ils ont balayé de nombreux sujets. De l’OM à son enfance en passant par le travail spécifique de gardien ou sa famille, le portier espagnol s’est livré comme jamais.

 

Son arrivée à l’OM

C’est beaucoup de joie, je ne m’attendais pas quand je suis arrivé ici à retrouver aussi rapidement mon niveau. J’ai été très bien accueilli au club, je me suis très bien senti dès mon arrivée. Je suis content que les choses se passent bien. Quand tout va bien ici, la ville va bien également et cela donne encore plus de joie. Tout devient meilleur.

 

Le haut niveau

C’est beaucoup de travail. Je venais de quelques années compliquées à Rome, j’avais un peu perdu mon niveau là-bas. J’ai pris la décision de venir à Marseille, je savais que je ne pouvais pas me tromper ici. Au Betis, je me sentais très bien mais je pensais que c’était important pour moi de changer d’air en allant à Rome. Mais avec le recul, je me suis trompé. En choisissant une nouvelle équipe, je ne pouvais pas me tromper et cette fois, je ne me suis pas trompé. Tout ce qui est arrivé est encore mieux que ce que j’imaginais. C’est pour ça que je suis à nouveau heureux, content de jouer au football, de retrouver mon niveau et d’avoir ma famille à mes côtés.

 

Pau Lopez

 

Le face-à-face d’un penalty

On essaie de garder son calme, de prendre des informations sur le tireur de penalty et d’avoir de l’intuition. C’est surtout une question d’intuition, ça marche mieux pour certains gardiens. Contre Montpellier, j’ai eu cette chance. 

 

Son enfance

J’ai débuté le foot au poste de gardien car mon père était gardien et donc j’ai fait comme lui. Ensuite, j’ai changé de sport, j’ai fait du basket car tous mes amis jouaient au basket. Ce n’était pas mon truc, je suis donc revenu au foot mais comme joueur. Je me suis rendu compte que le meilleur était de revenir dans les buts. C’est un rôle différent et difficile. Tout le monde court sur le terrain et toi, tu es seul dans les buts. C’est compliqué, car quand tu es petit, tu veux jouer et prendre du plaisir.
Avec le temps, j’ai gagné en tranquillité et en calme. L’équipe ressent cela et ça donne confiance à l’équipe. C’est une qualité importante en plus des capacités technique et physique. Tous les gardiens peuvent arrêter des tirs mais c’est un poste très mental. Les grands gardiens dominent cet aspect du jeu.

 

"Je suis très exigeant avec moi-même"

 

Ses modèles

Je connais Fabien Barthez, bien sûr, c’est une légende du football français. J’ai pris le numéro 16 mais en Espagne, c’est un numéro de joueur. C’était étrange d’avoir ce numéro au début mais il me porte chance. Petit, j’ai toujours essayé de suivre les gardiens des clubs dans lesquels j’étais. Mon objectif était d’être comme eux, comme Kiko Casilla ou Carlos Kameni. Ils étaient les gardiens de l’Espanyol et quand tu es au centre de formation, tu les admires pour apprendre de ces gardiens.

 

Sa relation avec Jon Pascua, entraîneur des gardiens

Ce n’était pas facile au début. Sa manière de travailler était très différente. Je me demandais à quoi servait ce que nous faisions, je pensais que cela ne servait à rien. Un jour, il m’a demandé de m’asseoir et m’a montré les vidéos des gardiens qu’il avait entraînés. Il m’a demandé d’avoir confiance en lui, d’arrêter de me poser des questions. Je me suis vite senti très bien avec lui et j’ai sans doute atteint mon meilleur niveau avec lui.
Jon a beaucoup changé. Il m’a aidé sur les déplacements, les mouvements dans les buts, sur les arrêts. On travaille plus sur les tirs que l’on concède, sur le jeu au pied. Il a beaucoup appris lorsqu’il est passé au FC Barcelone. Il prend le meilleur de tout ce qu’il a connu.
Je suis très exigeant avec moi-même. Je ne m’occupe pas de ce que l’on dit sur moi car personne n’est plus exigeant que moi sur mes prestations. Après un match, je le regarde et je trouve toujours des choses à améliorer. On réfléchit sur ce que l’on peut changer pour compliquer le travail de l’adversaire. En général, on est sur la même longueur d’onde. Il faut travailler et être exigeant avec soi-même.

 

Pau Lopez

 

Son calme

C’est bien que les gens soient passionnés ici. Cela se ressent sur le terrain. Sur le terrain, être passionné n’aide pas. Il ne faut se laisser emporter par les émotions, il faut du calme, de la concentration car sinon on peut commettre des erreurs. Le calme et la tranquillité me caractérisent, je ne me laisse pas aller, je n’écoute pas trop mes émotions sur le terrain. Si on joue à l’encontre de notre style, en envoyant de longs ballons devant par exemple, ce sera plus compliqué.

 

"La première fois que j’ai joué haut, j’avais presque le vertige"

 

La saison

Le foot n’a pas de mémoire et ce qui restera c’est la fin de saison. Nous sommes deuxièmes, c’est l’objectif même si nous sommes déçus de l’élimination en coupe de France. Il nous reste une compétition européenne à jouer. Tout va bien mais on arrive dans la dernière ligne droite et tout ce que nous avons fait avant ne servira à rien si nous ne faisons la même chose dans les trois derniers mois. On mettra les notes à la fin de la saison. Les derniers mois marqueront l’avenir de l’équipe. Je me sens bien mais je dois encore m’améliorer car on doit toujours faire mieux.

 

Jouer haut sur le terrain

On peut croire qu’il y a un sentiment de peur quand on joue aussi haut mais l’équipe sait ce qu’elle fait. Elle est même plus à l’aise. Peut-être qu’un jour, on fera une erreur… Mais pour l’instant, cela n’est pas arrivé. Jon Pascua me dit de faire des feintes sur les attaquants adverses pour pouvoir faire une passe plus simple ensuite mais parfois ce n’est pas bien coordonné… On ne tombe pas dans nos feintes (rires).
La première fois que le coach m’a dit de jouer aussi haut, j’avais presque le vertige. J’avançais, j’avançais et j’étais presque au milieu de terrain et je me demandais ce que je faisais ici. Maintenant, je suis plus à l’aise, c’est devenu normal. Je me suis adapté à ce que me demande le coach. On me demande de le faire et c’est utile pour l’équipe.

 

Sa famille

Ma famille, c’est tout pour moi. J’ai deux filles et un garçon, ils sont encore petits. Ils sont heureux à Marseille, ils aiment venir au stade, ils sont heureux à l’école. C’était un grand changement et c’est important que tout se passe bien pour ma femme et mes enfants. La langue est différente, c’est une nouvelle culture, les débuts sont difficiles mais tout se passe bien pour eux et pour moi ici. C’est très important que cela se passe ainsi.

 

Insider avec Pau Lopez : Le replay

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