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Bilan : La conférence de presse de Pablo Longoria

Conférence de presse
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Le Lundi 5 juin 2023 à 11:30
Suivez à partir de 14h15 en direct du centre RLD la conférence de presse de notre président, Pablo Longoria.

 

La conférence de presse : le replay sur Twitch 

 

Pablo Longoria : «Le premier rendez-vous, c’est le coach. Après, on verra pour les joueurs»

Pardon pour le retard. Je m’en excuse. On va faire le point, le bilan sur l’actualité et la saison sans limite de temps. C’est un moment d’échange en toute transparence.

C’est une saison marquée par trois moments. Une saison longue en raison de la Coupe du Monde. Ce n’est pas une excuse, c’était pareil pour tout le monde. Pour moi, le but de Kolasinac a Monaco, c’était il y a dix ans.

Il y a trois moments : avant la coupe du monde, après la coupe du monde jusqu’au matchs contre Paris et Annecy et après.

La première partie de la saison, j’en étais content. La participation en C1 nous a fait grandir. 6 points, c’est plus que par le passé. Et jusqu’au dernier match, on était dans le coup pour poursuivre la compétition.

Pour la deuxième partie, on a fait une bonne préparation à Marbella. La période de résultats a été positive même si l’animation offensive n’était pas la meilleure. Pendant ce moment très positif, on a perdu de l’humilité et cela ne m’a pas plu.

Après l’élimination contre Annecy, on est allé gagner à Rennes. Ce n’est jamais évident.

Après la défaite à Lens, la négativité s’est installée. Mais il y a un respect de l’institution pour finir de manière positive. Les dernières semaines n’ont pas été positives. Cela aide à prendre des décisions. Perdre à domicile face à Brest, dans un stade encore à guichets fermés, ce n’est pas acceptable. Perdre à Ajaccio alors que des supporters ont fait le déplacement, c’est pareil.

Nous sommes dans une situation plutôt positive. Il ne faut se laisser emporter par les émotions des derniers mois. On a stabilisé le club au niveau économique. C’est la première chose pour construire un projet. Rien n’est légitimé s’il n’y a pas de résultats sportifs à côté.

Deuxième, troisième, on doit continuer dans cette tendance sans se fixer de limite. On doit être à la hauteur avec un résultat sportif et économique le plus équilibré possible. On destine nos ressources dans la construction de l’équipe. On cherche à maximiser les revenus. La billetterie, c’est très important. 

On a trouvé de la stabilité au niveau du club, des collaborateurs. Cela aide pour l’ambition. On chercher à valoriser le club.

Il y a 3 niveaux : le club, l’entraîneur et les joueurs. Ici, il y a un contexte très demandant. Il faut être à 200 ou 300% concernant l’énergie. Ici, un entraîneur à 100%, ce n’est pas suffisant. Il faut ouvrir des cycles avec des entraîneurs. Je ne suis pas content de voir des coachs partir.

Mais d’un autre côté, c’est le football moderne. La stabilité d’un coach aide pour la progression d’un groupe mais on vit dans une société immédiate où ce qui compte, c’est le week-end dernier. Ce qui s’est passé à 9 heures aujourd’hui, demain ce ne sera déjà plus de l’actualité.

Quand tu joues à l’OM, même les matchs amicaux ne sont pas des amicaux. Le niveau d’engagement n’est pas négociable. Jouer contre Brest dans un stade qui a été avec nous toute la saison et faire ça pour le dernier match à domicile, c’est avoir peu de respect pour l’institution. On a besoin de plus de personnalité, de courage. On a besoin de quelqu’un avec plus de leadership.

La saison de Sanchez a été positive. C’est un exemple de travail au quotidien. C’est un leader, exemplaire. Il a été le joueur le plus déterminant. C’est une très bonne saison sur le plan technique et sur les statistiques. Son exemplarité nous porte à poursuivre le projet avec lui. On discute avec son agent. Alexis Sanchez, c’est un niveau très haut, un niveau international. On veut continuer avec lui car il nous a apporté beaucoup.

Ici, Alexis Sanchez a trouvé une ambiance où il s’est senti aimé et respecté. La discussion a débuté d’une manière positive. On discute. Il a signé un contrat d’un an + un an. Avec la performance de cette saison, offrir le même chiffre ne serait pas respectueux vis-à-vis de lui.

Le premier rendez-vous, c’est le coach. Après on verra pour les joueurs. Le championnat ne s’est terminé que samedi dernier…

Il y a des contacts (pour le coach). C’est important d’établir le profil du coach afin de débuter un cycle avec un maximum de réussite pour le club. Il faut aussi donner de la continuité à des valeurs : rigueur, discipline, exigence, travail.

L’OM doit avoir un style. L’Orange Vélodrome doit être une force et non une faiblesse. Notre style doit plaire au public. 

On a discuté avec Dimitri Payet lors des dernières semaines. Cela a été constructif. Il faut aussi discuter de l’effectif avec le nouveau coach. Nous ne sommes pas entrés dans une analyse approfondie de l’effectif. Je n’aime pas parler des cas individuels avec le nouveau coach. Il faut faire un assemblage avec 21 ou 22 joueurs.

Dire que personne n’a fait d’erreurs au cours de la saison serait un manque d’humilité. Le principe d’autorité de l’entraîneur est très important, ce principe n’est pas négociable. Donner l’autorité aux joueurs n’est pas une bonne chose.

L’identité de jeu est une grande question car il existe beaucoup de façons de jouer. Je ne pense pas que l’on va continuer de jouer avec le marquage individuel car cela demande beaucoup aux joueurs (physique et mental). On a cru, en début de saison, que le style physique pouvait nous permettre de réduire la distance avec les clubs devant nous en France et en Europe. On a été compétitifs. Le football tend vers un foot plus physique. C’est la tendance que prend le football moderne.

Parler maintenant de profil individuel d’entraîneur serait un manque de respect et cela compliquerait notre mission. Il y a des codes basiques dans le football à respecter. Cela ne doit jamais sortir.

Il est prématuré de parler des joueurs, surtout que l’on n’a pas encore d’entraîneur. Je n’aime pas parler de système de jeu car il peut changer en cours de saison. On a des joueurs en prêt et des joueurs en fin de contrat. Il est nécessaire d’avoir une rotation de l’effectif de l’ordre de 40 ou 50%. L’entraîneur a besoin de nouveau visage pour transmettre son énergie. C’est une tendance nécessaire dans le football actuel.

Je reste très confiant (concernant Vitinha). Il a toutes les caractéristiques d’un attaquant. La profondeur, l’efficacité dans la surface… Il a besoin d’une période d’adaptation. Il faut analyser les questions avec beaucoup de hauteur. Il est arrivé un jeudi et a joué le week-end. Ensuite, il y a eu de la rotation. L’entraîneur avait ses raisons. L’attaquant a besoin de confiance pour avoir de la réussite.

On aurait pu avoir plus de résultats dans le premier mois de Vitinha. Il a besoin d’adaptation dans un contexte difficile, avec la concurrence d’Alexis Sanchez, qui veut jouer tous les matchs.

Le centre de formation est quelque chose d’important pour tous les clubs. C’est un pilier d’identification. C’est un pilier important sur le plan économique et sportif. Je suis très content du travail développé par messieurs Otero et Danielou. Il manquait de la rigueur et de la discipline. C’était honteux. Sans exigence, discipline et amour pour les choses, il est impossible de bien faire.

On a le projet de changer des choses dans les infrastructures. L’équipe 2, l’équipe féminine et les 19 jouent au Campus. Comment peut-on passer du Campus à l’Orange Vélodrome. Dans ma dernière expérience à Valence, ces équipes jouent devant plusieurs milliers de spectateurs. Notre deuxième équipe ne joue pas dans un bon contexte.

On veut renforcer les valeurs, le niveau de ces équipes. On avait des jeunes joueurs qui s’entraînaient avec les pros et qui ne tenaient pas l’entraînement. C’est inacceptable. 

Plus tôt on aura le coach, mieux ce sera. Les play-offs sont devenus un grand objectif. Mais il ne faut pas tomber dans la précipitation. Il faut trouver le bon profil.

Le langage du foot est universel. Parler français est un plus. Je n’accepterai plus qu’un coach, au bout d’une saison, ne parle pas français. En Italie, en trois mois, je parlais italien. C’est une question de respect.

S’il y a un championnat de vente de joueurs, il faut me l’expliquer. Je ne connais que celui où on gagne des matchs. Avec le niveau de salaire de l’OM, il est plus difficile de vendre des joueurs. On parle de la Premier League comme de l’eldorado. Beaucoup de clubs anglais vont avoir des problèmes avec le fair-play financier interne.

On n’a pas de nouvelles du TAS. On pensait que la décision pourrait tomber durant l’été. On n’a pas de confirmation. On a donné des éléments juridiques en notre faveur. On continue de travailler car selon la logique, si la décision du TAS tombe pendant le mercato, je ne pense que la sanction soit effective pendant le mercato en cours.

Je veux m’inscrire dans la durée. J’ai beaucoup appris avec Sampaoli. Le fonctionnement du club doit être dicté par le club et non par le coach ou les joueurs. Sampaoli voulait gagner en jouant sur les détails. C’est une idée que je veux approfondir. Igor Tudor a pris des décisions pour mettre en place plus e rigueur et de discipline.

On a des négociations avec Sead Kolasinac. Il faut analyser son profil avec le nouveau coach. On a intensifié les conversations avec son agent et lui. On a beaucoup de respect pour lui. On apprécie son caractère et son travail.

Je suis très content du développement du club. Je remercie Pedro, Javier et Stéphane. Ils ont amené de l’ordre et de la rigueur. Je suis très content, on est dans une très bonne direction. Niveau financier, on est dans la direction correcte. On va faire, à la fin de la saison, un résultat économique qui sera le meilleur depuis longtemps. L’argent de CVC doit aider à structurer le club avant 2024 avec les nouveaux appels d’offre sur le plan national et international. Il faut arriver en 2024-25 avec la plus grande stabilité économique car ce sera l’ouverture d’un nouveau cycle.

On a fait des erreurs au cours de la saison en attendant d’arriver à ce point de rupture. On a cherché à changer les choses avec des comportements que l’on voit dans d’autres championnats. L’objectif unique est de défendre nos intérêts de manière correcte et respectueuse. J’ai fait mon auto-critique mais je me suis senti mal à l’aise avec certaines réponses.

Luis Henrique a passé un moment difficile dans sa vie personnelle. Lirola, De la Fuente et Amavi ont connu un prêt pas constructif. Pour Milik, c’est très correct, il est très apprécié par ses coachs et ses dirigeants. Touré, son prêt est positif, il a eu du temps de jeu. Pour Suarez, son prêt devient un transfert définitif puisque son club s’est maintenu.

C’est un des moments les plus tristes que j’ai vécu car en plus nous étions dans la loge à côté. Je suis arrivé après mais cela m’a laissé en état de choc pendant une heure. Je ne peux pas comprendre comment tu peux t’en prendre à un enfant et à une famille en difficulté. Je demande aux joueurs d’être irréprochable avec les enfants. Le sourire d’un enfant, c’est magique.

Il y a une faille de sécurité quand un enfant se fait agresser. Il a vu l’entraînement depuis le bord de la pelouse et il était dans le couloir des vestiaires après le match. On va faire tout notre possible pour que lui et son frère passent un moment avec l’équipe. Après un tel événement, je me suis posé la question de savoir ce que l’on fait dans le football.

Le stade n’est pas un sujet d’actualité au club. À moyen terme, on doit revoir la situation du stade par rapport au club. Je n’aime pas, par exemple, devoir renégocier le loyer tous les ans.

Le club veut augmenter le nombre d’abonnés tout en permettant aux supporters d’acheter des billets. Un club est stable et en bonne santé est un club avec une affluence régulière. Je recommande à tous de s’abonner car pour les grandes affiches, il se pourrait qu’il soit difficile de trouver des billets. Pour la sérénité d’un projet, avoir de belles affluences est important.

L’objectif du club est d’arriver à un peu plus de 45.000 abonnés. Cela permet à tout le monde de venir au stade.

La saison de Pau Lopez est très positive. Il a fait beaucoup d’interventions en un-contre-un. Je suis très satisfaisant de sa saison, il s’est amélioré sur plusieurs points : dans la domination de la surface, dans la technique. L’organisation collective de l’équipe ne lui a pas facilité la tâche. Je tiens à remercie le travail de Ruben Blanco. Il méritait de jouer le dernier match. Il a toujours été dans un comportement positif. Il a mis de la concurrence de manière positive. L’ambiance chez les gardiens est positive.

On est très content du travail de Jon Pascua. Il va continuer.

C’est plus difficile pour le mercato. C’est un pari que des joueurs doivent faire. On ne peut pas attendre la fin des play-offs, le 29 ou le 30 août, car ce serait de l’irresponsabilité.

Je remercie la CMA-CGM. C’est très agréable de les avoir à nos côtés. C’est un sponsor, nous sommes contents de la coopération. On va travailler sur la fondation, les féminines, les légendes. On doit avoir des résultats sur le terrain mais aussi des responsabilités sur le plan social. 

Le marché hivernal, c’est un mercato de réparation. Vitinha est actif offensif. Malinovskyi est un joueur d’expérience. Le foot, ce n’est pas des maths. Lens a fait une saison irréprochable. On a cherché à construire, surtout après la blessure d’Amine Harit. On voulait un joueur de déséquilibre offensif avec Ounahi. Malinovskyi a eu des difficultés d’adaptation.

La saison de Pape Gueye est positive. On n’a pas discuté avec Séville. Je n’aime pas avoir un jeune joueur à qui il reste un an de contrat.

Frank McCourt m’a appelé samedi avant le match. Il s’excusait de ne pas assister au dernier match. Tant mieux qu’il n’ait pas fait le déplacement… On discute beaucoup, il faut qu’il vienne plus. Ses activités ne lui ont pas permis de venir. Je le remercie de sa confiance, au nom du directoire.