OM - Celta Vigo : Un premier pas

Dans les tours de coupe d’Europe en match aller/retour, le fait de recevoir en premier est considéré comme un désavantage, surtout à l’époque (désormais révolue) où les buts à l’extérieur « comptaient double » en cas d’égalité sur l’ensemble des deux rencontres. C’est évidemment arrivé plusieurs fois à l’Olympique de Marseille mais en cette saison 1998-99 après Olomouc, le Werder et Monaco, c’est la première fois que cela se produit pour les hommes de Rolland Courbis. L’idée est donc de faire la différence dès le match aller, de prendre de l’avance pour se faciliter le match retour.

En cette fin de siècle, la trêve continentale était plus longue que maintenant. Les Olympiens avaient éliminé l’AS Monaco lors du match retour à domicile, à l’occasion de la première confrontation franco-française de l’histoire des coupes européennes, le 8 décembre 1998. Ils retrouvaient les fastes de la coupe de l’UEFA le 2 mars 1999, soit près de trois mois après !

Pour la réception du Celta Vigo, où évoluent deux Français, le gardien Richard Dutruel et l’ancien Olympien Claude Makelele, l’entraîneur de l’OM aligne sa « grosse » équipe. Une formation qui lutte pour le titre avec Bordeaux en championnat et qui tient à jouer sur les deux tableaux. Porato, Blanc, Gallas, Roy, Luccin, et les offensifs Pirès, Dugarry, Maurice et Ravanelli sont titulaires !

L’attaquant Florian Maurice, bien servi par Christophe Dugarry, ouvre la marque peu après la demi-heure de jeu. Mais en seconde période, l’ancien buteur de Caen et Strasbourg, le Russe Aleksandr Mostovoi égalise sur un ballon mal maîtrisé par Stéphane Porato. Trois minutes plus tard, C’est de nouveau Flo Maurice, sur un centre de Robert Pirès cette fois-ci, qui redonne l’avantage aux Marseillais devant 54137 spectateurs.
2-1 après la première manche à domicile. C’est un premier pas mais il faut confirmer au retour…

L’OM se présente 15 jours plus tard au stade Balaidos avec ce maigre avantage d’un but, insuffisant en cas de défaite 1 à 0. Mais la défense olympienne tient bon. Elle repousse les assauts de Mostovoi, Revivo, Mazinho ou Gudelj pour obtenir son ticket pour les demi-finales de la compétition.

Cette double confrontation n’a pas été si anodine pour deux joueurs de l’OM qui ont tapé dans l’œil des dirigeants du Celta. Florian Maurice, auteur d’un doublé à l’aller, a rejoint la côte est de l’Espagne sous forme de prêt en 2001-2002. Mais c’est surtout Peter Luccin qui signe pour le club galicien en 2001 également. Le milieu de terrain né à Marseille y restera trois saisons pour un total de 115 matchs et 8 buts. Un virage important dans sa carrière puisqu’il évoluera en Espagne jusqu’en 2009 !