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Furiani : émotions, devoir de mémoire et recueillement

Histoire du club
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OM
Le Mardi 3 mai 2022 à 03:27
Le collectif des victimes et l’OM se sont réunis à l’Orange Vélodrome pour présenter les différents événements prévus pour le 30e anniversaire de la catastrophe de Furiani.

«Furiani» est plein à craquer pour cette rencontre. «Furiani» tremble. «Furiani» veut croire en l’exploit. Il n’aura finalement pas lieu. Quelques minutes avant le coup d’envoi de cette demi-finale de Coupe de France entre le SC Bastia et l’OM, et alors que les Olympiens viennent tout juste de rentrer aux vestiaires après leur échauffement, une partie de la tribune Nord s’effondre. L’effroi. Environ 3 000 personnes tombent dans le vide. «J’ai vu des choses effroyables», lâche Daniel Xuereb présent ce mardi matin dans l’assemblée et encore marqué 30 ans après ce drame. Des mots forts. Touchants. «Je vous remercie pour votre témoignage», lui dira d’ailleurs Jacques Cardoze en clôture de cette conférence de presse. 
Daniel était l’un des Olympiens présents à Armand Cesari ce soir-là. Comme tant d’autres, il a vécu l’inimaginable. C’était le 5 mai 1992.

Daniel Xuereb


A 20h20, c’est l’incompréhension, la panique, le chaos. Le sang coule, des corps se retrouvent piégés sous les morceaux de de cette tribune provisoire montée à la hâte. La catastrophe coûtera finalement la vie à 18 personnes, et fera 2 357 blessés. 
Ce mardi matin, dans la salle de presse de l’Orange Vélodrome, le collectif des victimes représenté par Didier Grassi, Bastien Dumas et Josefa Giudicielli, le directeur de la communication du club Jacques Cardoze et notamment Gérard Poncié le président de l’UJSF Provence, se sont exprimés au moment de commémorer le 30e anniversaire de la catastrophe de Furiani. 
Jacques Cardoze a été le premier à prendre la parole. Il a rappelé l’engagement et le soutien du club : «l’OM est à vos côtés dans ce moment de recueillement et de souvenir. Jeudi soir il y a un match qui aura pour le public présent un sens particulier, l’UEFA nous autorise à commémorer nous aussi, à notre manière, ce 30e anniversaire.»

Jacques Cardoze


Les Olympiens porteront un brassard noir après qu’une minute de silence ait été respectée en mémoire des victimes et de ceux qui, de près ou de loin ont été touchés dans leur âme ou dans leur chair. «Nous diffuserons également des slides sur les écrans géants et un texte sera lu par le speaker, nous avons le devoir de nous souvenir, pour ne jamais oublier», ajoutait-il en conclusion.
Didier Grassi et Josefa Giudicelli ont ensuite présenté les événements qui se déroulent à Bastia jusqu’à samedi. «Mercredi sera placé sous le signe de la convivialité, de la transmission et du partage», annonçait Josefa. 

OM


De la diffusion de « 5 mai 92 » le court-métrage écrit et réalisé par Corinne Mattei, au « match du souvenir » qui réunit mercredi sur la pelouse de Furiani l’équipe bastiaise de 92, plusieurs générations d’Olympiens notamment Basile Boli, Bernard Casoni et Pascal Olmeta et des joueurs corses, en passant par un tournoi d’enfants (mercredi), une conférence (samedi), une cérémonie religieuse en la cathédrale de Bastia et un temps de recueillement devant la stèle à Furiani (jeudi). Une petite semaine de convivialité, de recueillement, de souvenirs et d’émotions. 
Quoiqu’il en soit, les intervenants se sont exprimés d’une même voix, quand il s’agit de rappeler que le devoir de mémoire est une épreuve indispensable pour les générations futures.