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Le chat Viber avec Laurent Colette

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Le Mardi 30 avril 2019 à 10:30

Question de Nicolas : On vous décrit souvent comme un homme de l’ombre. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
«Bonjour Nicolas. Homme de l’ombre n’est pas forcément négatif cela veut dire qu’il y a des gens qui travaillent et qui n’ont pas besoin de passer dans les journaux pour dire ce qu’ils font. Je suis venu pour aider l’OM. J’ai commencé dans les parfums et les cosmétiques avant de m’orienter dans le sport. J’ai été directeur du marketing de Nike en Espagne et au Portugal. J’ai été directeur commercial et marketing au FC Barcelone durant plus de 8 ans puis à la Roma. L’Olympique de Marseille est un nom qui me faisait vibrer quand j’étais jeune et il me donne encore la chair de poule. Je ne pouvais pas refuser cet appel. Dans mon parcours, il y a du football mais également de l’entertainment avec les parcs à thèmes, les spectacles.»

Question de Jonathan : Pouvez-vous nous dire à quelle étape du Champion Project sommes-nous ?
«Comme tout projet, nous avançons. Il y a des choses à faire et à améliorer. Il faut savoir garder le cap même si le chemin est plus long. On a beaucoup avancé au niveau de la formation avec le programme OM Next Generation. On avance avec l’expérience des spectateurs de l’Orange Vélodrome avec un nouveau système de son et lumière et une nouvelle pelouse. Il est important d’offrir à l’équipe de bonnes conditions de jeu. Nous sommes en contact avec la communauté via notamment OM Fondation. Nous venons de faire un dîner de gala qui a permis de collecter plus de 300.000 euros en faveur de l’adolescence fragilisée de Marseille. Il y a beaucoup d’autres projets. Sur la performance sportive, nous devons continuer de travailler. Le cap est ambitieux, nous devons encore faire des efforts pour vivre de belles soirées à l’Orange Vélodrome. Le Champion Project avance. Les buts sont précis mais nous avançons. Le projet est globalement en bonne route.»

Question de Arnaud : Quels sont les points communs et les différences que vous avez vus entre l’OM, l’AS Roma et le FC Barcelone ?
«Arnaud, Il y a tout d’abord entre ces 3 clubs une dimension méditerranéenne. Ce sont 3 clubs de passionnés avec des supporters qui vivent leur ville, le football et qui transmettent une tradition. Dans ces 3 villes, j’étais un étranger et j’ai donc beaucoup observé. Il y a un côté latin, méditerranéen, avec du caractère et de la passion. Les enjeux des 3 clubs sont différents. Au Barça, j’ai vécu l’ère Messi. A la Roma, j’ai connu la fin de l’ère Totti. L’OM a un palmarès fabuleux et doit revenir sur l’avant-scène européenne. Le Barça est plus internationale puisque 97% des supporters du FCB vivent en dehors de l’Espagne. Nous n’en sommes pas encore là avec l’OM mais nous sommes suivis à l’étranger, notamment en Afrique. Le grand défi de l’OM sera à l’international. Nous sommes dans une phase de développement.»

Question de Arnaud : Comment jugez-vous l’industrie du foot européen face à celle des sports américains ?
«Le football est le spectacle numéro 1 dans le monde loin devant la musique, le cinéma ou d’autres sports comme le basket, la F1 ou le tennis. Le problème des sports US, c’est qu’il ne s’exporte pas beaucoup. Le basket est une exception. La NBA a fait des progrès et sa puissance en Chine est considérable. C’est un cas d’étude fabuleux. La force du football est mondiale et le foot attire encore du monde et donc des sponsors. Le football européen est la locomotive du football. Le football européen n’a pas à se comparer avec les sports US. Il y a des choses à apprendre mais nous devons prendre notre propre chemin.»

Question de Thomas : Quel avenir pour le football européen ?
«Je n’en sais rien mais des idées circulent. Il faut se renouveler, se poser des questions. Le football a une certaine universalité et, par exemple, le fait de diffuser le foot en Espagne sur des chaînes à péage n’a pas servi la cause de ce sport. On verra, il faut être vigilant. Les choses bougent, il y a de plus en plus  de connexions digitales. Les jeunes ne regardent pas le foot comme les gens de ma génération. Le foot doit s’adapter et s’adresser aux jeunes qui ont besoin de formats plus dynamiques. Il faut également garder l’essence du foot, celle qui en fait un sport populaire, celle qui remplit les stades.»

Question de Eloi : Quels sont les principaux axes de développement dans le digital et à l’international pour l’OM ?
«Ce sont deux des priorités pour l’OM. Il y a de plus en plus de fans du club en dehors des frontières françaises et le digital permet d’être connecté 24 heures sur 24 avec le club. C’est une source immédiate d’information et d’interactivité avec le club. Il faut continuer de prendre le pli des nouvelles technologies. Les formats progressent et les contenus également. Nous devons rattraper notre retard, nous devons prendre des risques en investissant sur les réseaux sociaux et sur des formats innovants. Pour le second point de la question, un grand club se doit d’être présent à l’international. L’OM est encore trop franco-français. Nous devons nous ouvrir à l’international. Nous sommes très suivis et aimés en Afrique francophone. Nous devons nous rapprocher de nos supporters dans ces pays et développer des projets (magasins, détection…) et ensuite envisager d’aller plus loin. Cela ne se fait pas en 3 jours et il ne faut pas aller dans tous les sens.
L’international et le digital sont intimement liés et sont pour nous deux paramètres importants pour le développement de l’OM.»

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