La conférence de presse de Gennaro Gattuso

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Pablo Longoria : «Gennaro est l’homme de la situation»

Nous sommes ici pour vous présenter le nouveau coach, Gennaro Gattuso. C’est un moment important. Après le match contre le PSG, on a analysé la situation et j’ai dit aux joueurs que l’on trouverait un coach durant la semaine. Gennaro a le profil. On a bien étudié ce qu’il a fait dans le passé dans des clubs avec de la pression. Au Milan, il a fait un travail extraordinaire. C’est un coach complet qui a gagné un titre, une Coupe d’Italie, avec le Napoli.
J’ai beaucoup parlé avec lui, il est passé de bon profil à homme de la situation. Il a beaucoup d’énergie, du charisme, un style de jeu adapté aux joueurs actuels. Après la première heure de conversation, je n’avais aucun doute. Bienvenue.
Javier Ribalta et moi avons beaucoup discuté. J’ai pris la décision de rester au poste de président de l’OM. La priorité était de trouver un nouveau coach. Le président a une responsabilité. Chacun doit regarder sa situation. Tous ceux qui travaillent au club doivent se sentir en sécurité.
Je tiens à remercier le travail de Marcelino. Si nous sommes là, ce n’est pas à cause d’une situation sportive mais en raison d’une situation qui ne doit pas se reproduire. Travailler dans un contexte où la menace est présente, ce n’est pas possible. Il y a beaucoup de travail à faire pour faire en sorte que l’OM travaille comme un club de football normal.
Je ne crois pas que l’on ait fait de mauvais résultats lors des deux saisons. Je n’aime parler de «dernière carte», c’est le terrain qui parle. J’ai confiance en Gennaro, c’est l’homme de la situation. Il a bien analysé l’équipe. Je préfère ne pas parler de l’extra-sportive, parler d’unité et travailler tous dans la même direction.
C’est dur de résumer la carrière de Gennaro avec ce mot (Pompier). Il a amélioré les résultats de ses équipes. Gennaro peut apporter de l’énergie, de la personnalité et de la confiance aux joueurs. Cela permettra de développer un système de jeu propre à lui. C’est l’homme de la situation pour mettre tout le monde en confiance.

Gennaro Gattuso : «Je n’ai pas peur !»

Pardon de ne pas parler français. Mais ça ne durera pas longtemps car après la série de 3 matchs que nous avons en dix jours, je vais apprendre la langue comme je l’ai fait en Espagne ou en Angleterre.
Pour moi, ce choix était simple. Nous avons parlé cinq heures en deux fois avec le président. C’est le seul club qui a gagné la Champions League. J’arrive dans un endroit avec une ambiance très chaude mais cela ne me fait pas peur. Mon passé d’entraîneur et de joueur montre que je n’ai pas peur d’affronter ces atmosphères.
Le Gattuso joueur et le Gattuso entraîneur sont différents. J’ai une vision différente du jeu maintenant, j’aime partir de derrière, avoir le contrôle du ballon. Je veux une équipe compacte, qui mouille le maillot, l’Orange Vélodrome veut voir ces qualités. Il faut un foot offensif, commander les matchs et être dans l’autre moitié du terrain.
J’ai vu le match contre le PSG. Le PSG est une équipe injouable. Il est normal que l’équipe n’ait pas fait un bon match. J’ai aimé le comportement des défenseurs et des milieux car le match aurait pu finir à 10-0. Ils n’ont pas baissé les bras. Il y a peu à analyser, le PSG a dominé et il le fera dans d’autres matchs car c’est une équipe très solide.
Je n’aime pas parler de mes prédécesseurs. Marcelino a fait du bon travail. Je joue en 4-3-3 ou en 4-2-3-1. Mais tout dépend de comment se déroule le match. J’ai une vision du jeu différente de Marcelino.
Les matchs se gagnent par le travail de la semaine. L’intensité est fondamentale. On se base sur la charge de travail, les données statistiques… Le foot moderne a besoin d’intensité pour casser les lignes, affronter le un contre un… J’ai un staff qui m’aide pour analyser notre jeu et celui des adversaires. On pousse les joueurs à sortir le meilleur d’eux-mêmes.
Quand j’ai commencé à être coach, je me suis appuyé sur les entraîneurs que j’avais connus. Mais au niveau de la tactique, j’ai eu fur et à mesure commencé à développer ma propre vision du jeu. Je me suis inspiré de Lippi et Ancelotti pour ne citer qu’eux.
C’est un championnat physique, avec des courses et une vitesse incroyable. C’est un championnat imprévisible. Aucune équipe ne peut se permettre de jouer avec 2 joueurs en méforme.
Le mot d’ordre, c’est l’Europe. C’est le milieu naturel de ce club, de par son histoire. Il faut générer de l’envie, de l’enthousiasme. L’objectif est d’être dans le top 4, mon contrat en dépend. Les gens doivent venir à l’Orange Vélodrome, être fier de l’équipe et prendre du plaisir.
L’Orange Vélodrome est un des rares stades en Europe qui peut être comparé aux stades d’Amérique du Sud. C’est vraiment une valeur ajoutée pour nous.
Pour le club, je me souviens de Tapie, Papin, Deschamps. Enfant, il y avait une grande rivalité avec Milan. Il y a de la pression ici, il faut des épaules larges. J’ai entraîné à Naples et les deux villes se ressemblent.
J’ai vécu des situations de contestation. J’ai parlé de comment résoudre les paroles avec le Président. Je suis conscient de la situation, elle est difficile. On s’en sortira par le travail. Il faut gagner match après match. C’est dur quand dans tous les endroits chauds. Il faut se concentrer sur le futur et aller de l’avant. On n’a qu’une seule vie, on ne peut pas dire non à l’OM. C’est une occasion à ne pas refuser car elle pourrait ne pas se représenter.
La bravoure d’un coach dans ces moments-là ets de faire le moins de dégâts possible. On a fait deux bons entraînements. Monaco est une bonne équipe qui a perdu à la dernière minute contre Nice en ratant deux penaltys. Ils n’auraient pas dû perdre ce match.
Beaucoup ont encore en tête l’idée du Gattuso joueur. J’écoute mes joueurs, je dis les choses en face, je parle, je suis transparent, je ne suis pas un prof avec un bâton. Être honnête, ça paye. Je dois m’améliorer sur mes relations avec les dirigeants.