Nice - OM : Renato Civelli, le témoin argentin

Défenseur olympien de 2006 à 2009, Renato Civelli a porté le maillot blanc 63 fois. L’Argentin a marqué 6 buts dont un doublé, contre Lille le 8 avril 2007, ce qui est assez rare pour un joueur à vocation défensive.
Il était présent vendredi dernier à l’Orange Vélodrome pour la réception d’Angers. Un match fou que les Marseillais ont mal débuté pour finalement s’imposer 5 buts à 2. «À 2-0 c’était compliqué mais l’équipe a bien réagi. Au début, les deux attaquants d’Angers ont bien fait leur travail, ils ne laissaient pas ressortir le ballon. Ensuite, ils se sont dispersés et l’OM a pu ressortir le ballon proprement et cela s’est vu». Renato Civelli a été impressionné par deux choses : le dernier but signé Cengiz Ünder («C’est une fin en beauté») et l’Orange Vélodrome qu’il découvrait dans sa configuration actuelle.

Le défenseur argentin a connu des hauts et des bas avec l’OM : qualifications en Champions League, défaite en finale de Coupe de France mais il en garde de bons souvenirs. «J’ai passé de belles années ici. Cela fait plaisir de revoir des personnes qui font partie de mon histoire. L’OM a été mon premier club en Europe. Au début, cela n’a pas toujours été facile, je me suis toujours accroché et je pense que les supporters ont gardé un bon souvenir de moi.»

Du terrain au pétrin

Renato Civelli a raccroché les crampons il y a huit mois à l’âge de 37 ans. «J’y pensais depuis 2-3 ans. Mon niveau n’était pas exceptionnel, j’aurais pu continuer quelques années mais cela n’aurait pas été le football que j’ai connu durant presque toute ma carrière.»
Le natif de Pehuajo est passé du terrain au pétrin. «Je vis à Buenos Aires et j’ai pris une franchise de boulangerie-pâtisserie française. On a ouvert le troisième point de vente. Nous sommes contents, c’est beaucoup de travail, on a 112 employés. J’ai des journées très chargées.» 

Outre le foot et donc désormais le pain, Renato Civelli aime la pêche. Cela a failli lui coûter cher un jour de mistral à Marseille. Installé sur des rochers à la Pointe Rouge dans le XIIIe arrondissement de la cité phocéenne, le défenseur a été emporté avec son matériel par une vague. Il a réussi à regagner la terre ferme non sans efforts. Mais contrairement à cette journée qui fort heureusement a bien fini (sauf pour ses cannes à pêche), avant un match opposant deux équipes dont il a porté les couleurs, comme le Nice - OM de ce soir en Coupe de France, l’Argentin préfère ne pas se mouiller. «Après Paris, l’OM et Nice sont les deux équipes qui pratiquent le plus beau football en ce moment. Cela va être un beau match mais je ne donne pas de score.»