Philippe Anziani : «Les emmener au plus haut niveau»

La saison précédente était votre première avec la N2 de l’OM. Un exercice interrompu en mars…
«Pour moi c’était une découverte car j’étais au Maroc depuis cinq ans et demi. Je me suis replongé dans la formation et dans un championnat que j’avais connu auparavant. Cela s’est bien passé, je me suis bien adapté au nouveau club et au nouveau métier. On a fait une saison intéressante. On savait que le championnat allait être difficile car à mon sens, notre groupe est le plus relevé. Il y a de bons joueurs et de bonnes équipes qui ont de l’ambition. Avec nos jeunes joueurs, je savais que l’on allait rencontrer des difficultés. Tous les ans, il est compliqué de se maintenir à ce niveau.» 

Comment avez-vous retrouvé votre groupe après l’interruption due au Covid-19 ?
«Quand on a appris l’interruption des compétitions, on a rapidement mis en place un programme physique pour nos joueurs. On était en contact avec eux psychologiquement en plus du programme de maintien. Fin juin, on a retrouvé des gamins en bon état. Ils n’avaient pas pris trop de « gras » comme on dit. Ils ont vécu, comme tout le monde, une période difficile mais ils se sont bien maintenus au niveau physique. À la reprise, on savait qu’on allait avoir huit semaines de préparation, ce qui est énorme et inédit. En général, ce sont cinq ou six semaines de préparation pour une saison classique. Ils ont passé des tests physique, psychologique… Tout a été fait pour qu’ils réalisent un bon début de championnat.»

Quels ont été vos axes de travail durant la préparation ?
«Le physique et le mental. Il a fallu les évaluer à plusieurs niveaux. On a mis en place un programme adapté car on savait qu’il y allait avoir un peu de lassitude au cours de ces huit semaines. On sait aussi avec notre ressenti quand il faut relâcher un peu ou quand on peut leur en demander plus. On a passé huit bonnes semaines cohérentes.»

"C’était très intéressant de voir les joueurs qui pourraient nous rejoindre plus tard"

Quel bilan ou quels enseignements tirez-vous des matchs de préparation ?
«Les deux premiers matchs ont permis de faire une revue d’effectif car nous étions restreints au niveau de l’effectif. On a pioché chez les 19 ans, on a beaucoup panaché. C’était très intéressant de voir les joueurs qui pourraient nous rejoindre plus tard. Lors des matchs suivants, on était plus serré dans nos choix et on a retrouvé le groupe qui va débuter la saison.»

Plus que d’habitude, en raison de la coupure de trois mois, craignez-vous les blessures ?
«On a fait attention. Tous les matins, les joueurs faisaient un test pour mesurer leur degré de fatigue sur une échelle de 1 à 10. On était vigilant par rapport à ce test avant et après les entraînements. On a raccourci des séances parce qu’on les sentait moins bien et parfois l’inverse quand on les sentait bien. Cela a été bien géré par le préparateur athlétique.»

Quels seront vos objectifs cette saison ?
«Quand on est un centre de formation, une équipe réserve, la compétition est importante. On doit maintenir l’équipe à ce niveau, qui est le meilleur championnat. Le National 2 est composé de bonnes équipes avec de bons joueurs. C’est très formateur. On doit également, d’un autre côté, poursuivre la formation des jeunes joueurs pour les emmener au plus haut niveau et les matchs de compétition sont des évaluations qui sont très intéressantes pour nous.» 

Avez-vous ciblé vos adversaires ?
«On sait qu’il y a, comme tous les ans, des équipes armées pour le haut de tableau afin de jouer la montée. Cinq ou six équipes se sont renforcées pendant le mercato, elles ont des ambitions. Nous sommes une équipe réserve, on essaie de faire le meilleur championnat possible afin de se maintenir en fin de saison. C’est difficile de se maintenir en N2, car quand on regarde la N3, il y a beaucoup d’équipes réserve de clubs de L1 et L2 donc ,sommes contents d’être là, de travailler et de faire le maximum pour s’y maintenir.»

Il y a beaucoup de passerelles entre la N2 et les pros et entre la N2 et les U19 dans les deux sens. Comment comptez-vous vous adapter ?
«On a l’habitude, on sait comment cela se passe. Il y a une bonne osmose entre nous mais également entre le Centre de formation, son directeur Nasser Larguet et les pros. On communique bien pour s’adapter et être le plus performant possible dans les trois catégories, que ce soit en N2, chez les pros avec les jeunes qui montent et en 19 ans avec la Youth League. On s’attend à une grosse saison avec beaucoup de matchs et des matchs difficiles.»

National 2 - 1e journée - Samedi 22 août : Hyères - OM à 18 heures