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Dragan Stojkovic

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OM
Le Vendredi 2 décembre 2022 à 09:41
Alors que la Serbie joue face à la Suisse sa qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde 2022, nous vous proposons de (re)découvrir la carrière de l’actuel sélectionneur des Aigles, Dragan Stojkovic.

Dragan StojkovicDragan Stojkovic est incontestablement l’un des joueurs les plus doués de l’histoire olympienne. Ce Serbe, né à Nis le 3 mars 1965, possédait un bagage complet. Dribbles, vision du jeu, précision d’un horloger suisse dans les passes courtes et longues, le tout soutenu par un caractère bien trempé et d’une hargne de guerrier. 


Certains de ses équipiers prétendaient même que sa technique des deux pieds était aussi imprévisible que l’éclair. Dragan Stojkovic, dit «Pixie» un surnom qu’il doit au dessin animé Tom et Jerry, faisait l’objet d’un transfert record à l’été 1990.


Il était tout simplement présenté lors du Mondial 1990 en Italie, comme le meilleur numéro 10 du monde. Transféré de l’Etoile Rouge de Belgrade à l’Olympique de Marseille pour la somme record de 48 millions de francs, environ un peu moins de 8 millions d’euros, Stojkovic était rapidement blessé, en août 1990 exactement. Il était dans la foulée opéré d’une fracture du cartilage de la rotule du genou. 


Dragan StojkovicIl n’a malheureusement jamais pu confirmer ses qualités de créateur et de finisseur pourtant indéniables. Onze matchs en championnat, une période en Coupe de France et 110 minutes en Coupe d’Europe face à Tirana et Lech Poznan, son maigre bilan olympien lors de sa première saison en 1990-91, ne plaidait pas en sa faveur. 


Prêté à Vérone en 1992, il subissait un nouvel échec consécutif et tombait dans l’oubli. Rejeté par le club italien qui dénonçait son contrat, il revenait à Marseille donc l’effectif était au complet. En janvier 1993, il était à nouveau opéré d’une usure de la malléole interne du même genou, par le professeur Maertens. A l’issue d’un conflit juridique entre Vérone, l’OM et lui, il apercevait enfin le bout du tunnel. Son genou enfin tenait le choc. Il prenait sa revanche lors de la saison 1993-94 au cours de laquelle Il disputait 29 matchs de championnat. 

 


En juillet 1994, alors que l’OM était embourbé dans l’affaire VA-OM, « Pixie » prenait la tangente. Direction le Japon. Sous le maillot de Nagoya Grampus Eight, le club de la firme Toyota entraîné par Arsène Wenger, le Serbe se relançait totalement. Au point de retrouver la sélection dont il devenait le capitaine lors du Mondial 1998 en France. Il tirait sa révérence à l’Euro 2000, à 35 ans. Un an plus tard, il stoppait sa carrière après huit saisons pleines au Pays du Soleil Levant. 


Un genou fragile, la malchance et l’éclatement de son pays, la Yougoslavie, ont empêché certainement Dragan « Pixie » Stojkovic de réunir un palmarès à la mesure de l’un des plus grands talents des années 90. 

 

Dragan Stojkovic


Dragan StojkovicL’après-carrière : De l'étoile rouge à l'équipe nationale


Une fois les crampons raccrochés en 2001, Dragan Stojkovic n’est pas resté inactif, loin de là. Il devient Président de l’association de football de Serbie. De 2005 à 2008, il prend la présidence de son ancien club, l’Etoile Rouge de Belgrade. Puis, il embrasse la carrière d’entraîneur et retrouve les terrains. Au Japon tout d’abord, dans son ancienne équipe, le Nagoya Grampus Eight. Il y remporte d’ailleurs son premier titre en 2010 en gagnant le championnat du Japon, le premier également du club nippon. De 2015 à 2020, il exerce en Chine, à Guanghzou R&F avant de prendre en février 2021 la tête de l’équipe nationale serbe.


Battus par le Brésil lors de la première journée, les Aigles ont pris un point face au Cameroun alors qu’ils menaient 3-1 à l’heure de jeu. Ce soir, face à la Suisse, les hommes de Dragan Stojkovic ont l’occasion de se qualifier pour les huitièmes de finale.

 

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