Pablo Longoria : La conférence de presse

le replay de la conférence de presse

Pablo Longoria : «Une ligue fermée, ce n'est pas du foot»

On doit avoir une vision générale. Nous sommes de retour dans la course à notre objectif qui est de finir dans les quatre premières places pour aller en Champions League. Nous analysons les résultats de manière positive avec Gennaro Gattuso. Avec les turbulences vécues en début de saison, nous ne sommes pas dans la moyenne de 2 points match mais on peut y arriver.
En Europa League, nous sommes tombés dans un groupe relevé. Le résultat est plutôt positif. Nous avons été déçus de ne pas aller en champions League en début de saison mais nous restons positifs.

On fait tous des erreurs dans la vie. Une des erreurs les plus importantes, n’était pas la nomination du coach, mais le changement de méthodologie. Je remercie le travail d’Igor Tudor. Dans le recrutement, on fait le bilan à la fin de saison, surtout quand beaucoup de choses se passent au club. 70 joueurs du championnat de France seront touchés par la CAN. Cela mérite une réflexion de la part du football. L’OM a un niveau d’attractivité élevé chez les joueurs africains.

Si on prend la tendance actuelle, en prenant en compte ce que l’on a vécu en début de saison, elle est positive. On a un bon effectif avec des joueurs de qualité. On a gagné en sécurité défensive. On n’a pas montré une grande fragilité sur le plan défensif. Le niveau d’engagement des joueurs est très élevé. Ce sont de petits détails qui ont fait que l’on n’a pas eu de bons résultats à un moment de la saison. L’efficacité offensive, l’interaction avec les joueurs… Il y a une question de mentalité à régler. Il faut rester positif et régler ces détails afin d’être plus compétitif. Combien de matchs a-t-on perdu en prenant un but dans les dernières minutes ? Ce sont des choses à régler.

Le football vit des évolutions tous les 4-5 ans. Il faut s’adapter à toutes les nécessités. Avec Tudor, on croyait que l’effectif avait besoin d’une typologie physique. C’est un système difficile à gérer sur le long terme, cela demande beaucoup d’énergie aux joueurs. On pensait que pour la typologie du foot français, on avait besoin de plus d’organisation collective afin d’atteindre nos objectifs. Le travail de Marcelino sur la structure défensive était bin en pré-saison. Il y a de la continuité avec le travail de Gennaro Gattuso. Il s’adapte à l’effectif, il a changé son schéma de jeu. On verra, je pense, une évolution de l’équipe qui collera plus aux crédos de jeu de Gattuso.

On doit respecter la décision de partir de Javier Ribalta. On a formé un groupe de travail avec Medhi Benatia, Stéphane Tessier et Gennaro Gattuso. On discute beaucoup. Les fruits de ces échanges sont très bons. Medhi Benatia a un niveau de connaissance du mercato et des joueurs très intéressant.

Ce n’était pas simple pour un coach d’arriver en cours de saison. Nous sommes satisfaits de son travail. Il a peu de temps pour réellement travailler car on joue tous les trois jours. Il est très intelligent et a une grande capacité d’adaptation. Il a apporté beaucoup d’énergie, il est très bon dans les relations humaines. Il s’est adapté à toutes les circonstances.

Ce n’est pas la même chose de gérer un mercato en fonction du schéma de jeu. Il y a des positions où nous sommes courts comme le latéral gauche. On doit prendre en compte la CAN. Il faut gérer cela et la blessure de Valentin Rongier. Il faut renforcer les positions centrales pour pouvoir jouer en 4-3-3.

Il y a peu de joueurs pour un 4-3-3 dans l’effectif. On doit s’adapter et chercher des joueurs qui peuvent jouer plusieurs rôles et dans plusieurs systèmes.
On a un niveau de trésorerie confortable. On n’a pas besoin de vendre car on s’oriente vers un bilan identique à celui de l’année dernière avec plus ou moins 5-7 millions d’écart. On doit penser quel sera l’exercice économique dans un an et même dans trois ans. On doit chercher à avoir un effectif de 22-23 joueurs. On reste à l’écoute de ce que le mercato nous offre sans mettre en difficulté les finances de cette saison et des saisons futures. Ce n’est pas une nécessité de prendre des joueurs en prêt.

Il faut appliquer ce que la DNCG nous demande, c’est notre responsabilité. Ne pas jouer les play-offs de C1 nous a coûté entre 9 et 10 millions d’euros. Il faut savoir contrôler notre masse salariale car notre participation à la C1 l’an prochain est incertaine. C’est notre devoir de gérer cela.

La sentence de la Cour européenne était prévisible car on ne peut pas une chose dans un sport et autre chose dans un autre sport. Cela ouvre la porte aux clubs d’organiser une compétition. C’est une question entre la gouvernance et la commercialisation des compétitions. La sentence du jour appelle plus de dialogue. Il faut un discours commun avec de la place pour tout le monde dans le foot européen. Ce n’est pas le moment de la division. Il y a la SuperLeague, l’union des clubs européens… Ce n’est pas l’unité. Créer plusieurs compétitions européennes n’est pas la solution. J’appelle l’unité et aller dans la même direction.

Un mercato doit être adapté à un entraîneur. Avec un système à deux attaquants, on a des profils pour la position de premier attaquant et de deuxième attaquant avec Aubameyang, Vitinha et Harit, Ndiaye. Il y a des alternatives avec aussi Correa et Sarr pour le jeu de contre-attaque.

Luis Henrique est un joueur de l’OM. Dans un moment où l’on perd des joueurs, il peut être utile. On a reçu des offres du Brésil. Nous sommes en réflexion, il y a huit clubs brésiliens qui se renseignent, des clubs européens aussi. Nous sommes à l’écoute pour trouver des solutions. Sa présence peut également nous offrir des options.

J’ai vécu des moments compliqués. On a trop parlé de cela. C’était difficile. Les arrivées de Gennaro Gattuso et de Medhi Benatia ont donné de l’énergie et de l’ambition.

C’est faux. Il n’y a pas une seule conversation sérieuse sur ce thème (la SuperLeague). Je nie complétement le fait que l’OM veuille rentrer dans la SuperLeague.

Le niveau d’engagement de Frank McCourt est la même qu’il y a 2 ans ou 5 ans. On discute environ 3-4 heures par semaine avec ses équipes et lui.

La période de la CAN va être compliquée pour beaucoup de clubs. On cherche à réduire l’impact de la CAN sur notre niveau. Ce serait une erreur de combler un manque qui durerait 6 semaines. Ce serait difficile de gérer un effectif de 25-26 joueurs en mars, avril et mai. Ce serait une erreur très importante.

Le contrat de Mughe n’était pas en adéquation avec les moyens. C’était une question de respect. Je n’aime avoir des joueurs en fin de contrat mais il faut s’adapter. La situation de Pape Gueye est extraordinaire. Il a été dans l’attente d’une sanction sportive. Psychologiquement, c’était dur et cela a pesé dans sa performance sportive. Son niveau d’engagement a été très positif. On a fait une offre de prolongation, on va faire une deuxième proposition. Il avait un salaire qui ne pouvait pas être modifié, il ne pouvait pas être transféré, il y avait un litige avec Watford. L’intention du club est de le prolonger et de poursuivre les discussions.

Il y a un problème de violence dans le foot. On veut un foot sans violence, un foot dans la sécurité. On discute avec les différents acteurs afin que les supporters puissent suivre leur équipe partout. Il y a des images, partout en Europe, que l’on ne veut plus revoir. L’OM a une responsabilité spéciale avec ses supporters. Le foot, c’est avoir la liberté d’aller voir ton équipe en sécurité et de se déplacer en sécurité. Cela fait mal au cœur de ne pas voir nos supporters à Lorient ou à Montpellier. Tu prends du plaisir quand tu vois tes supporters à l’extérieur. Il faut aussi que les supporters adverses puissent venir à l’Orange Vélodrome en sécurité. On cherche des solutions pour que les déplacements se fassent en toute sécurité. On fait du foot pour les gens viennent nous voir et que les fans de l’équipe adverse viennent ici.

Sur le mercato, je tirerai le bilan en fin de saison car nous avons vécu des moments peu stables. Tout le monde n’a pas toutes les informations. C’est pour cela que les dirigeants doivent rester froids dans l’évaluation des joueurs arrivés au mercato. Les circonstances sont différentes pour chaque joueur.

Medhi Benatia arrive en tant que conseiller sportif. Il va parler avec les joueurs, il regarde les entraînements et voit des détails. Il discute avec le coach. Son rôle est très important. Dans les négociations, il a un rôle actif avec les agents. Il peut discuter avec les différents acteurs et il doit participer aux conversations. C’est le club et son directoire qui prendront les décisions.

Nous sommes un club actif dans le marché. Si on peut améliorer l’effectif, on le fera tout en protégeant nos actifs. On doit protéger nos investissements, s’il y a de bonnes opportunités, on les fera afin de créer de la valeur et en améliorant l’effectif.

Une ligue fermée, ce n’est pas du football. On fait du foot pour l’incertitude. C’est ça le sport. Une ligue fermée, ce ne serait pas du foot européen.