Les 5 demi-finales de l'OM

Posté par
OM.net
Le Jeudi 26 avril 2018 à 10:08
OM.net
1987-88 : OM - Ajax (0-3) et Ajax - OM (1-2)

Finaliste malheureux de la Coupe de France en 1986-87 face à Bordeaux, champion de France, l’OM participe donc à la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe (C2) en 1987-88. Les Olympiens débutent en douceur en éliminant le Lokomotiv Leipzig (0-0 à l’aller en Allemagne de l’Est, puis 1-0 au Vélodrome). Ils viennent ensuite à bout de l’Hadjuk Split et du club finlandais de Rovaniemi. En demi-finale, les Marseillais sont opposés à l’Ajax Amsterdam. C’est la revanche du 8e de finale de Coupe des Clubs Champions 1971-72 où les Hollandais, emmené par Johan Cruijff, avaient sorti l’OM de Josip Skoblar (défaites 1-2 au Vélodrome et 4-1 au Stade Olympique). Mais il n’y a pas eu de revanche, les Néerlandais s’imposent 0-3 sur les bords du boulevard Michelet. Les hommes de Gérard Banide s’imposent 2-1 aux Pays-Bas mais ce n’est pas suffisant pour accéder à la finale jouée, en France, au stade de la Meinau de Strasbourg, où le FC Malines s’imposera face à l’Ajax.

1989-90 : OM - Benfica (2-1) et Benfica - OM (1-0)

Champion de France en 1988-89, l’OM dispute la Coupe d’Europe des Clubs Champions (C1) en 1989-90. Le parcours des Marseillais est sans embûche : victoires à domicile et nuls à l’extérieur contre Brondby (seizième) et l’AEK Athènes (huitième). Cela se complique à peine en quart avec le Sredets Sofia qui gagne l’aller (1-0). Au retour, Jean-Pierre Papin et ses partenaires s’imposent 3-1. Deux ans après, la première demi-finale de coupe d’Europe, l’OM version Bernard Tapie accède au même stade, mais cette fois-ci, dans la plus prestigieuse des compétitions européennes.
L’aller se joue dans un stade Vélodrome en ébullition. L’OM encaisse un but dès la 10e minute mais Franck Sauzée égalise six minutes plus tard. JPP donne l’avantage aux siens juste avant le repos. Les Olympiens ont donc un but d’avance à défendre au retour mais le but encaissé à l’aller pèse comme une épée de Damoclès au-dessus de leur tête. Mais c’est bel et bien une main qui va réduire à néant leurs espoirs… et faire couler beaucoup d’encre. Quatre jours après avoir remporté le choc de D1 face à Bordeaux (2-0), Gérard Gili et ses hommes se retrouvent au stade de la Luz. L’OM tient le coup devant plus de 100.000 spectateurs mais à l’approche de la fin du match sur un corner, l’attaquant Suédois Magnusson prolonge la balle au second poteau, où l’Angolais Vata Matanu Garcia coupe la trajectoire du ballon du bras pour l’envoyer au fond de filets. Les Olympiens contestent le but qui envoie le Benfica en finale. Les images de la main de Vata, qui deviendra la «main du diable», ne laissent que peu de place au doute.

«Maintenant, je sais comment on gagne une coupe d’Europe», dira Bernard Tapie après la rencontre. L’OM est privé de «sa» finale face au grand Milan AC. Il se rattrapera trois ans plus tard, un soir de mai 1993…

1990-91 : Spartak Moscou - OM (1-3) et OM - Spartak (2-1)

Un an plus tard, l’OM retrouve les demi-finales de Coupe d’Europe des Clubs Champions après avoir sorti le tenant, le Milan AC, en quart de finale, dont le match retour avec le but de Chris Waddle et la panne d’éclairage du stade Vélodrome resteront dans les annales de l’histoire marseillase.
 A une marche de la finale, les Olympiens ont disputé ce qui reste la plus « simple » des demi-finales de leur histoire. Face à Spartak Moscou, ils s’imposent 1-3 dans la capitale russe grâce à des buts d’Abedi Pelé, Jean-Pierre Papin et Philippe Vercruysse. Au retour, le succès est au rendez-vous (2-1). Abedi Pelé et Basile Boli envoient  l’OM à Bari pour sa première finale de coupe d’Europe face à l’Etoile Rouge de Belgrade.

1998-99 : OM - Bologne (0-0) et Bologne - OM (1-1)

En avril 1999, à la lutte pour le titre avec Bordeaux, l’OM de Rolland Courbis est également encore en lice pour accrocher une coupe d’Europe. Sur la route de la finale de la Coupe de l’UEFA, les Marseillais ont laissé en chemin Sigma Olomouc, le Werder Brême, Monaco (pour la première opposition européenne entre deux clubs français) et le Celta Vigo. En demi-finale, ils sont opposés à Bologne. A l’aller au stade Vélodrome, la rencontre est animée mais aucune des deux formations ne fait trembler les filets. Pour le retour, au stade Renato dall’Ara, les locaux ouvrent la marque par Michele Paramatti (18e). Le match est tendu, l’ambiance est électrique. A deux minutes de la fin du temps réglementaire, Florian Maurice est fauché dans la surface par le gardien italien, Francesco Antonioli. L’arbitre Markus Merk désigne le point de penalty sans hésiter. Le capitaine olympien, Laurent Blanc, s’en charge. Il trompe le gardien adverse mais alors que les Marseillais se congratulent, l’homme en noir fait retirer le penalty, prétextant que des joueurs étaient entrés dans la surface de réparation avant le penalty. Laurent Blanc ne tremble pas et trompe à nouveau le portier bolognais.
L’OM est donc qualifié pour la finale mais juste après le coup de sifflet final, des altercations entre joueurs des deux équipes éclatent, les forces de l’ordre entrent sur la pelouse et s’en prennent même aux Olympiens… qui ne se laissent pas faire. Entre les sanctions de l’UEFA et l’accumulation de cartons jaunes, Christophe Dugarry, William Gallas, Peter Luccin et Fabrizio Ravanelli sont suspendus pour la finale face à Parme.

2003-04 : Newcastle - OM (0-0) et OM - Newcastle (2-0)

Reversé de la Champions League à l’Europa League, le club marseillais effectue un parcours exemplaire dans la seconde partie de saison européenne. Porté par un Didier Droba étincelant, l’OM fait tomber le FC Dniepropetrovsk, Liverpool puis l’Inter Milan. En demi-finale, les Olympiens croisent la route de Newcastle. A l’aller à Saint James’ Park, soutenus par une armée bleue et blanche de 3000 supporters, ils plient mais ne rompt jamais. Ils obtiennent le match nul 0-0 et conservent ainsi toutes leurs chances pour le retour. Dans un stade Vélodrome archi-comble (58897 spectateurs), un seul homme va faire la différence. Didier Drogba marque deux fois : un raid solitaire ponctué d’un geste génial, une talonnade pour lui-même, et conclu par l’ouverture du score ; puis une combinaison sur coup franc qui a surpris toute la défense anglaise. L’enceinte marseillaise explose tel un volcan. L’attaquant ivoirien a envoyé à lui tout seul l’OM à Göteborg pour y défier Valence en finale. La quatrième de son histoire…